
La victoire d’Adelia Petrosyan à la finale du Grand Prix semblait prévisible, mais jamais elle n’avait gagné avec autant de pression.
Un programme libre sous pression
Adelia Petrosyan, troisième après le programme court, a commencé son programme libre de manière inhabituelle.
Alors qu’elle devait exécuter un triple axel, elle a effectué un saut de changement, laissant la table des scores perplexe. Cet élément non comptabilisé lui a coûté des points, mais elle s’est vite reprise avec deux quadruples boucles piquées impeccables.
Le contenu technique d’Adelia a semblé plus modeste cette fois. Elle, qui avait déjà réussi le quadruple rittberger, le flip et le toe loop, n’a cette fois misé que sur ses boucles piquées. Son triple axel, qui n’a fonctionné ni dans le programme court ni dans le libre, a été un obstacle. Pourtant, elle a su s’imposer grâce à une excellente exécution technique et des composantes artistiques solides.
Un soutien inattendu et des rivales sous pression
Anna Frolova, qui a décroché le bronze, a révélé avoir soutenu Petrosyan. « Avant l’échauffement, elle m’a demandée de quitter rapidement la glace après mon programme pour qu’elle ait plus de temps pour s’échauffer. J’ai compris l’importance de ce moment pour elle, alors j’ai fait une révérence plus rapide que jamais.«
D’autres concurrentes ont aidé Petrosyan à leur insu en commettant des erreurs. Sofia Muravyova, en tête après le programme court, a chuté sur une triple boucle et a semblé fébrile tout au long de son programme. « Les jambes ne suivent pas aujourd’hui« , a-t-elle confié à son entraîneur, Artem Znachkov. Une déception pour elle, qui termine une fois encore à la quatrième place.
Alina Gorbatchev a également souffert de la pression, chutant sur son quadruple salchow et ratant son triple flip. « Je suis capable de faire ces sauts depuis longtemps. C’est frustrant quand ça ne marche pas.«
La victoire de Petrosyan ne doit rien au hasard. Soutenue par certaines concurrentes, elle a su tirer parti de chaque opportunité. Les erreurs de ses adversaires, bien que malheureuses pour elles, ont également joué en sa faveur, mais c’est surtout sa capacité à gérer la pression et à livrer un programme solide qui lui a permis de s’imposer.
Une victoire amère pour Petrosyan
Malgré son titre, Petrosyan a été dure avec elle-même. « Ce n’était pas un bon départ pour moi. Gagner, c’est bien, mais j’aurais voulu une victoire plus triomphale. » Son entraîneur partage son sentiment : « Rien de positif à tirer de cette performance, juste du choc et de la surprise.«
Rédigé par
Delph Toltsky
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