À seulement 18 ans, la patineuse artistique suisse Kimmy Repond s’impose comme l’un des visages prometteurs du patinage mondial. Entre entraînements intensifs et ambitions olympiques, elle s’est confiée à Championat lors de sa première interview avec un média russe.

Entraînements à Oberstdorf

Q : Tu vis à Bâle, mais tu passes beaucoup de temps à Oberstdorf. Qu’est-ce que cet endroit représente pour toi ?

Kimmy Repond : « Oberstdorf est spécial pour moi. J’y passe environ trois à quatre mois par an, surtout l’été, pour m’entraîner avec mon coach Michael Huth. »

Nouveaux programmes

Q : À quoi peut-on s’attendre cette saison ?

Kimmy : « Mon programme court est très différent de ce que j’ai présenté auparavant. Une partie de la musique a été trouvée par ma sœur Jerome, et mon chorégraphe David Wilson l’a associée à un autre morceau. Ensemble, ça donne quelque chose de magnifique et différent.

Pour le programme libre, j’ai choisi une musique plus classique, très personnelle. Elle me touche énormément, car je l’ai déjà entendue lors de compétitions, et elle m’a marquée. »

Objectifs sportifs

Q : Les Jeux olympiques de Milan-Cortina 2026 approchent. Quels sont tes objectifs ?

Kimmy : « Mon but est clair : me qualifier pour les Jeux et finir dans le top 6. Je veux aussi décrocher un podium pendant le Grand Prix, et viser la même chose aux Championnats du monde. »

Ses débuts

Q : Comment es-tu arrivée au patinage ?

Kimmy : « J’ai commencé vers cinq ans, en voyant mes sœurs patiner. Mes parents voulaient que je teste plusieurs activités : natation, gymnastique, ballet, piano… J’adorais le piano autant que le patinage, mais à 13 ans, avec l’école, j’ai dû choisir. J’avais l’impression que le patinage me permettait de me dépasser chaque jour, contrairement à la musique où l’on répète toujours les mêmes notes. »

Expériences d’entraînement à l’étranger

Q : Tu as aussi travaillé avec des entraîneurs russes ?

Kimmy : « Oui. Quand j’avais neuf ou dix ans, j’ai passé deux semaines à l’école d’Eteri Tutberidze. J’étais trop jeune pour analyser les méthodes, je me souviens surtout avoir échangé des jouets avec des filles comme Sofia Akatieva. Plus tard, en 2021, j’ai travaillé deux semaines avec Alexei Mishin. C’était très enrichissant de découvrir d’autres approches. J’ai aussi fait des stages au Cricket Club avec Brian Orser. »

Passion pour la mode

Q : Tu es aussi mannequin à temps partiel. Comment arrives-tu à concilier les deux ?

Kimmy : « Le mannequinat, c’est un hobby pour moi. J’adore ça, mais le patinage reste ma priorité. Si une séance photo tombe en même temps qu’une compétition ou un entraînement, je choisis toujours le patinage. Mais la mode me permet de souffler et d’éviter le burnout. »

Q : Tu as toujours aimé la mode ?

Kimmy : « Oui, depuis petite. Avec mes amies, on faisait déjà des shootings dans le jardin ! J’adore les robes, même si j’en ai déjà trop dans mon placard. Mes marques préférées sont Louis Vuitton et Louboutin. Après les Mondiaux de Montréal, je m’étais offert une paire de talons Louboutin, mais mes pieds ont grandi, alors je les ai donnés à une autre patineuse lors du Nebelhorn Trophy. »

Rédigé par

Delphine Toltsky

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