Sasha, maintenant c’est à votre tour de finir la phrase : « Les Jeux Olympiques sont … »

Alexandra Trusova : Un moment unique de ma vie. Cette période est incomparable ! Tout au long de ma carrière sportive, j’ai rêvé de cet événement et je m’y suis préparée durement. Le dernier mois avant les Jeux olympiques est un mois de tension et d’incertitudes colossales. Nous nous préparions pour les JO à Krasnoyarsk et chaque jour, nous étions testés pour le coronavirus, ce qui ajoutait à la nervosité.

Les Jeux olympiques se sont-ils avérés être ce que vous aviez imaginé ?

La réalité et les rêves sont très différents. Toute ma vie, j’ai rêvé que ma famille m’encourage dans l’arène olympique. Mais en réalité, tout s’est avéré quelque peu imparfait.

Et pour le reste ? Avez-vous réussi à ressentir l’atmosphère des Jeux ?

Oui, les conditions dans le village olympique étaient bonnes. Les filles et moi vivions dans un appartement où il y avait trois chambres avec des salles de bain séparées et un salon commun. Nous nous levions très tôt, car l’entraînement commençait tôt. En plus, il fallait se faire tester avant d’entrer sur la glace. Puis nous allions prendre le petit-déjeuner.

Pendant toute la période où nous étions à Pékin, notre entraînement sur la glace durait 35-40 minutes. D’abord une fois par jour, puis deux fois par jour. Par conséquent, en règle générale, je commençais l’entraînement immédiatement avec les sauts afin d’avoir le temps de les travailler. Après la glace, j’avais la possibilité de travailler dans une salle. L’après-midi, je dormais toujours, car je me levais très tôt. Puis venait la deuxième séance d’entraînement…

Tout le monde dit que les Jeux olympiques ne ressemblent à aucune autre compétition. Alors ?

C’était incroyable. Je n’ai commencé à ressentir de l’inquiétude qu’après le programme court. D’habitude, je suis très nerveuse, mais pas aux Jeux olympiques. J’étais un peu nerveuse avant le programme libre, car il est plus difficile. Et je tenais à faire tout ce qui était prévu.

Comment c’était de patiner sans vos parents près de vous ?

Je crois que ma mère a vécu toute l’olympiade à l’heure de Pékin. Dès que je me réveillais et que je prenais mon petit-déjeuner, elle m’appelait ou m’envoyait un texto. Nous communiquions souvent par appel vidéo. Je pense qu’elle n’a presque pas dormi des Jeux tant elle était inquiète.

Quels souvenirs resteront gravés dans votre mémoire ?

Certains moments… Comme le patinage libre réussi. Et aussi les ovations et le public lors des spectacles du gala… J’ai été très chaleureusement accueillie par le public, c’était très agréable. En général, j’ai été bien reçu partout là-bas, les Chinois sont très amicaux et accueillants.

Comment occupiez-vous votre temps libre ?

Je lisais, je sortais avec les membres de l’équipe nationale… Nous nous sommes promenés dans le village olympique, nous avons fait du shopping. Nous avons essayé de nous soutenir mutuellement et d’encourager nos patineurs. Malheureusement, je n’ai pas réussi à regarder d’autres sports.

Qu’est-ce qui remplit votre vie maintenant ?

Je continue à m’entraîner. Et je suis rentrée dans ma ville natale pour proposer ma première master class pour les patineurs des écoles de sport de Riazan.

Comment c’était ?

J’ai vraiment aimé. Il y avait environ 20 jeunes patineurs. J’ai montré comment exécuter divers éléments, j’ai suggéré comment corriger les erreurs. A la fin de l’entraînement, j’ai donné à chaque participant un dalmatien en peluche du film Cruella, la musique de mon programme libre olympique.

C’était marrant lors de la conférence de presse qui a suivi la master class parce que les enfants m’ont posé plein de questions. Ils m’ont posé des questions sur tout, même sur comment j’ai eu mon premier chien. J’aime vraiment communiquer avec les enfants peut être parce que j’ai plusieurs petits frères.

Quels sont les projets futurs ?

Compte tenu de l’exclusion des russes aux compétitions internationales, c’est une question très difficile. Je ne peux parler que des projets les plus immédiats. Je me prépare à me produire dans des spectacles qui auront lieu dans différentes villes de Russie. Ensuite, j’espère avoir des vacances bien méritées.

Source

Rédigé par

Delph Toltsky

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