La championne du monde 2015 et médaillée d’argent du monde 2021 Elizaveta Tuktamysheva vient d’avoir 25 ans ! Quelques jours avant une épreuve déterminante dans sa carrière ! La légende du patinage artistique russe participera à son quatorzième championnat national. C’est aussi la troisième fois que Liza tentera de décrocher sa place pour les JO d’hiver.

Jusqu’à présent, elle a remporté des médailles d’argent lors des trois compétitions auxquelles elle a participé cette saison, le Finlandia Trophy, Skate Canada et la Rostelecom Cup, ne s’inclinant à chaque fois que face à la favorite olympique et compatriote Kamila Valieva.

La chaîne russe Match TV a rencontré Tuktamysheva pour une interview avant le grand événement.

Le prochain championnat de Russie sera votre quatorzième. De tous ceux qui ont participé à l’époque, vous êtes la seule à être encore une athlète active. Vous souvenez-vous de ce tout premier championnat à Saint-Pétersbourg ?

Oui, je m’en souviens bien. C’était un événement important! Je me souviens à quel point j’étais nerveuse. L’hôtel où nous logions était tellement luxueux. C’est le championnat dont je me souviens le mieux. J’étais la plus jeune et c’était génial de rencontrer les filles plus âgées. J’étais la « petite » en quelque sorte (rires). Et la compétition en elle-même a été un événement important et mémorable dans ma vie.

Vous n’aviez que douze ans à l’époque. Le championnat national est-il perçu à cet âge comme un stress ou comme une fête ?

C’est du stress avant tout. Même en tant qu’enfant. Puis en grandissant, grâce à une meilleure compréhension de soi, la compétition devient plus facile et on transforme l’angoisse en énergie. L’essentiel est de détourner l’attention de vos peurs et de regarder le positif.. Je concours pour le titre de patineuse artistique russe de l’année !

Comment avez-vous dépensé l’argent de vos deux titres nationaux ?

J’ai gagné presque 1 million de roubles. Avec cet argent, je me suis acheté le tout dernier MacBook Air qui a d’ailleurs fonctionné pendant environ dix ans. Et le reste de l’argent, je l’ai mis dans une tirelire avec ma mère.

Avez-vous été contrariée par l’annulation de la finale du Grand Prix, pour laquelle il était si difficile de se qualifier ?

Disons que ce n’est pas l’annulation de cet événement qui me déçoit le plus. Il y a d’autres événements plus importants et leur annulation me contrarieront plus. Donc j’ai pris cette nouvelle avec calme. Nous y étions préparés, cela faisait plusieurs jours que la Fédération en parlait. Et puis, j’étais assez fatiguée. Alors c’était presque positif pour moi.

Presque en même temps que l’annulation de la finale, on n’a appris que le congrès de l’ISU, cet été, examinerait la question du relèvement de l’âge minimum des athlètes. Qu’en pensez-vous ?

Je pense qu’en tant qu’athlète actif, il serait incorrect de ma part de commenter de tels sujets. L’Union internationale de patinage prendra sa décision.

Quand je pense au championnat de Russie de patinage simple féminin, j’ai peur. Et vous ?

J’essaie de ne pas y penser, mais de telles pensées me traversent l’esprit. C’est excitant mais ce sera difficile… Pour moi, c’est l’événement le plus difficile psychologiquement. Les Grand Prix, les Challengers, les performances ouvertes sont toutes beaucoup plus faciles. Même le championnat du monde est plus facile que le championnat de Russie (rires).

Source: matchtv.ru

Rédigé par

Delph Toltsky

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