
Un an presque jour pour jour après sa dernière compétition, Loena Hendrickx a retrouvé la glace. Opérée de la cheville droite en février, l’athlète n’a qu’un objectif : revenir à son meilleur niveau pour les Jeux de Milano Cortina 2026.
Sa performance au Grand Prix NHK, a rappelé pourquoi la Belge reste l’une des patineuses les plus puissantes de sa génération. Si son programme court l’a reléguée à la quatrième place provisoire, son programme libre lui a permis de décrocher la médaille de bronze (198,97 points), derrière la Japonaise Kaori Sakamoto (227,18) et la Kazakhe Sofia Samodelkina (200,00).
Entre douleur et renaissance
Les blessures ont souvent rythmé la carrière de Loena Hendrickx. Fracture vertébrale, douleurs au pied, au genou ou au dos : chaque saison semble lui rappeler le prix d’un sport exigeant, à la fois physiquement et mentalement.
Sur la musique « Ashes » de Céline Dion, Loena a construit un programme chargé de symboles : une renaissance, un retour à la lumière après une période d’incertitude.
« Je ressens cette impression de renaître de mes cendres. », confie-t-elle. « Je dois encore vraiment travailler le programme court. Je dois le gérer avec moins de stress et moins de crainte« .
Son libre sur « La Alegría » de Yasmin Levy, mêlant grâce et puissance, a confirmé cette impression : Hendrickx est de retour, plus déterminée que jamais.
Une saison décisive avant la retraite ?
Cette saison 2025-2026 pourrait bien être sa dernière. À Osaka, Loena Hendrickx a laissé entendre qu’elle pourrait mettre un terme à sa carrière internationale à la fin de l’hiver.
« Je vais voir ce qu’il se passe à la fin de cette saison, mais je pense aussi que ça peut être la dernière pour moi. Je ne suis pas 100 % sûre », a-t-elle déclaré.
L’annonce fait écho à celle de Kaori Sakamoto, triple championne du monde, qui prendra sa retraite après les Jeux 2026.
« La manière dont elle est régulière au fil des années, c’est quelque chose dont je rêve. Elle est un vrai exemple. La fin de sa carrière sera une perte pour le patinage artistique, mais je pense qu’on ne peut être que reconnaissant pour tout ce qu’elle a fait ! », confie Hendrickx à Olympics.com.
Le rêve olympique, encore une fois
À 26 ans, Loena Hendrickx s’apprête à vivre ce qui pourrait être ses 3e JO après PyeongChang et Beijing.
« À 18 ans, je n’avais pas réalisé à quel point c’était spécial. En 2022, le Covid a tout gâché. Si j’ai la chance d’aller à Milano Cortina, je veux profiter de chaque instant. », confie-t-elle, consciente que la médaille olympique restera un défi immense.
L’après-glace en ligne de mire
Si elle raccroche ses patins de compétition, Loena Hendrickx ne compte pas tourner le dos au patinage.
« Je pense que c’est impossible d’arrêter du jour au lendemain. Si les gens veulent me voir dans des spectacles, je suis partante. », sourit-elle.
Elle sait toutefois que les opportunités sont plus rares pour les patineurs européens.
« En Belgique et en Europe, ce n’est pas si facile d’en vivre. Mais je veux rester dans ce sport, d’une façon ou d’une autre. »
Rédigé par
Delphine Toltsky
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