
À seulement 23 ans, Alexia Paganini a annoncé sa retraite. Double participante aux Jeux olympiques et quadruple championne de Suisse, elle laisse derrière elle une carrière importante.
Un parcours fulgurant
Née en 2001 aux États-Unis, Alexia Paganini a grandi outre-Atlantique mais a choisi de représenter la Suisse, le pays d’origine de son père, à partir de 2017. Cette décision stratégique lui a ouvert les portes des compétitions internationales sous le drapeau suisse. Dès cette première année, elle décroche une médaille de bronze au Nebelhorn Trophy, s’assurant ainsi une place aux Jeux olympiques de 2018 à PyeongChang, où elle se classe 21e à seulement 16 ans.
Elle récidive en 2022 aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin, se hissant cette fois à la 22e place. Entre-temps, elle réalise des performances marquantes, notamment une 4e place aux Championnats d’Europe 2020.
Le revers de la médaille
Cependant, derrière ces exploits se cache une réalité plus dure. La vie d’une athlète de haut niveau exige des sacrifices immenses. Alexia Paganini confie avoir consacré jusqu’à 16 heures par jour à l’entraînement et aux études, un rythme épuisant qui ne laissait que peu de place pour sa famille, ses amis, ou même pour son propre bien-être.
Les blessures sont devenues une constante dans sa carrière, aggravées par la pression et le stress permanents. En 2022, un zona, conséquence d’un système immunitaire affaibli, l’a forcée à interrompre sa saison. « C’était à cause de tous les voyages, du stress, du manque de sommeil et d’une alimentation insuffisante« , explique-t-elle.
La désillusion du temps
En plus de l’épuisement physique, Alexia Paganini a été confrontée à une dure réalité du patinage artistique : l’impact de l’âge. « On saute beaucoup mieux avant la puberté« , admet-elle, soulignant la difficulté de rester compétitive face à des adversaires plus jeunes.
À 23 ans, un âge qui semble si jeune pour la plupart, elle s’est sentie désavantagée dans une discipline où la précocité règne en maître.
Une nouvelle page à écrire
Après avoir atteint tous ses objectifs, notamment les Jeux olympiques, Alexia Paganini a ressenti un profond manque de motivation. « Il n’y avait tout simplement plus rien qui me motivait dans le fait d’être à la patinoire de huit heures du matin à huit heures du soir », confie-t-elle. Désormais, elle aspire à explorer d’autres horizons, comme ses études en communication qu’elle poursuit à distance depuis la Suisse.
Toutefois, elle ne compte pas abandonner la glace. Sa passion pour le patinage artistique s’exprime désormais dans des spectacles comme Art on Ice, où elle mêle acrobaties aériennes et patinage.
Rédigé par
Delph Toltsky
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