Kirsty Coventry, ancienne championne olympique de natation et actuelle ministre des Sports du Zimbabwe, a été élue à la présidence du Comité international olympique (CIO).
Elle devient ainsi la première femme et la première Africaine à occuper ce poste.
Un parcours exceptionnel
Née en 1983 au Zimbabwe, Kirsty Coventry s’est imposée comme l’une des plus grandes athlètes africaines de l’histoire.
Spécialiste du 200 mètres dos, elle a remporté sept médailles olympiques, dont deux en or aux Jeux de 2004 et 2008.
Elle s’engage dans le mouvement olympique depuis longtemps. Entrée au CIO en 2013 comme représentante des athlètes, elle devient ensuite membre individuelle avant son élection.
Une élection historique
À Costa Navarino, en Grèce, Kirsty Coventry a convaincu les membres du CIO, obtenant la majorité dès le premier tour. Officieusement soutenue par Thomas Bach, elle lui succédera le 23 juin pour un mandat de huit ans, renouvelable une fois.
Dans son discours de victoire, Coventry a exprimé sa fierté et sa volonté de briser les barrières.
« Je suis particulièrement fière d’être la première femme présidente du CIO, ainsi que la première originaire d’Afrique. J’espère que cette élection sera une source d’inspiration pour de nombreuses personnes. Aujourd’hui, un plafond de verre a été brisé et je suis pleinement consciente de mes responsabilités en tant que modèle. »
Des défis majeurs à relever
Kirsty Coventry prend ses fonctions dans un contexte international tendu. La participation des athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre aux Jeux de Paris 2024, ainsi que les tensions géopolitiques entourant les futures éditions des Jeux, seront des enjeux centraux de son mandat.
Elle a déjà déclaré vouloir mettre en place un « groupe de travail » pour mieux protéger les athlètes confrontés aux conflits.
En prévision des Jeux de Los Angeles 2028, Coventry a également affirmé sa volonté de maintenir l’intégrité et la neutralité du CIO face aux pressions politiques.
« Le CIO doit veiller à rester neutre, ce qui est plus facile à dire qu’à faire, mais la seule façon d’y parvenir est de garantir que nos valeurs soient respectées.«
