Depuis septembre 2023, la plateforme « Balance Ton Sport » est officiellement lancée. Deux députées, Sabrina Sebaihi et Béatrice Bellamy, ont lancé cette initiative à l’Assemblée nationale.
Cette nouvelle plateforme a pour objectif de recueillir les témoignages des victimes de violences, en particulier des femmes, dans le sport.
Transformer le Paysage Sportif Français
Depuis de nombreuses décennies, les femmes se battent pour se faire une place équitable dans le paysage sportif français et international. Et cela passera nécessairement par l’abolition des violences et des abus. La création de « Balance Ton Sport » s’inscrit dans cette démarche de changement.
Les victimes sont invitées à partager des informations cruciales pour permettre d’engager des procédures. Parmi les informations nécessaires, nous retrouvons : leur âge au moment des faits, le lieu des incidents, ainsi que la nature des violences subies, que celles-ci revêtent une forme psychologique, sexuelle, physique ou discriminatoire.
Une Avalanche de Témoignages
Sabrina Sebaihi, députée Nupes des Hauts-de-Seine, a souligné l’importance de cette initiative : « Depuis l’annonce de la mise en place de cette commission d’enquête, nous recevons nombre de témoignages, de messages de personnes qui souhaitent s’exprimer sur des situations de violences subies au sein des clubs et des fédérations. »
Le problème reste le système judiciaire
Ces dernières années, un changement significatif s’est opéré dans la manière dont la société aborde les violences dans le sport. Si autrefois, le silence des victimes était le principal obstacle, aujourd’hui, le défi majeur réside dans le manque d’action de la part de la justice. De nombreuses victimes ont trouvé le courage de parler comme l’ancienne patineuse artistique Sarah Abitbol.
Cependant, malgré ces témoignages courageux, les poursuites judiciaires et les sanctions appropriées se font rares. Cela souligne la nécessité pressante de réformer les procédures juridiques et les mécanismes de protection au sein du monde sportif. Les victimes doivent obtenir justice, et nous devons activement tenir les auteurs de ces actes responsables de leurs actions.
Cette plateforme est une première démarche pour un soutien effectif des victimes. Maintenant, au tour de la justice de se réveiller et de faire son travail.
